Daniélou est interrogé sur les deux grands types de tradition musicale, de l'Inde du Nord et du Sud et en explique les principes directeurs, après une discussion sur l'importance des masques, du maquillage dans le théâtre de kathakali.
Maurice FLEURET : Nous voici, Alain Daniélou, arrivés au terme de nos entretiens. Vous nous avez dit hier comment vous avez vécu en Inde pendant vos longs séjours là-bas, comment vous vous êtes assimilé à la civilisation hindoue, mais à quelle caste apparteniez-vous, vous qui êtes un fils de ministre et un frère de cardinal ?
Maurice FLEURET : Nous avons parcouru les jours précédents, la société, la religion, l'histoire récente de l'Inde, mais se pose maintenant la question des rapports de l'Inde et de l'Occident, rapports qui sont très à la mode, tout à fait dans le vent, mais qui, j'imagine, remontent très loin.
Maurice FLEURET : Alain Daniélou, cette Inde traditionnelle dont vous nous avez fait le portrait social et religieux hier et avant-hier, est-ce qu'elle existe encore aujourd'hui ?
Maurice FLEURET : Bien des occidentaux, bien des européens aujourd'hui se tournent vers l'Orient, vers l'Inde en particulier à cause de la religion, des religions. La religion hindouiste telle qu’on l'aperçoit en Occident aujourd'hui vous parait-elle une réalité ? La religion telle que vous l'avez connue là-bas est telle qu'elle doit se pratiquer, telle qu'elle doit être utile à l'individu et à la collectivité ?
Maurice FLEURET : Alain Daniélou, en quelques années, vous nous avez publié un ensemble de livres très importants sur l'Inde, son histoire et son art. Le tout dernier, c'est « La Sculpture Erotique Hindoue » parue chez Buchet-Chastel. Il y a « Une Histoire de l'Inde » que vous nous avez donnée chez Fayard en 71, « La Musique de l'Inde du Nord » chez Buchet-Chastel en 66, « Les Quatre Sens de la Vie » en 63, livre d'ailleurs que vous allez bientôt rééditer.